Les étangs de la Brenne se comptent par milliers. Des points d’eau surprenants qui ont élu domicile dans un site naturel au caractère sauvage, ponctué de forêts et de prairies.
Des plans d’eau photogéniques
Au sud-ouest de l’Indre, la Brenne est une zone naturelle fascinante. Elle se situe entre Châteauroux et Poitiers. Quand on l’observe depuis le ciel, on remarque aussitôt l’étendue des lieux et sa diversité. Le spectacle est saisissant. On distingue des étangs par milliers, entre forêts, landes et prairies. Une création naturelle ? Pas vraiment, car ces points d’eau sont le résultat de l’action de l’homme. L’histoire de cet espace naturel remonte au milieu du Moyen ge. À l’époque, la Brenne commence peu à peu à changer d’aspect pour prendre ce visage moderne qu’on lui connaît aujourd’hui. Dès le XIVe siècle, les premiers étangs voient le jour. L’objectif est de favoriser la pisciculture en multipliant les barrages en terre. Pour la culture des céréales, la zone n’est pas vraiment adaptée. C’est pourquoi les habitants se tournent plutôt vers l’élevage des carpes. Peu à peu, cet élevage s’intensifie et devient une activité économique majeure.
Un site artificiel à la conscience écologiste
Les étangs de Brenne ne sont pas néfastes pour l’environnement naturel, même si l’homme les a modifiés. À l’inverse, cette action humaine a permis d’enrichir le site en diversifiant la biodiversité. On estime aujourd’hui que le parc naturel régional de la Brenne compte plus de 2 300 espèces animales, vivant en harmonie. Les espèces végétales, elles, sont au nombre de 1 600. Elles font l’objet d’une protection pour la plupart d’entre elles. En tout, le site abrite 5 000 plans d’eau, pour l’essentiel des mares et des étangs. Depuis 1991, la zone est inscrite en tant que zone humide d’importance internationale conformément à la convention de Ramsar.
Une faune d’exception aussi riche que captivante
C’est en se multipliant au fil des siècles que les étangs de la Brenne ont pu participer au développement de la biodiversité dans la région. De nos jours, cette zone naturelle est un espace reconnu dans le monde entier pour sa singularité sauvage. 27 espèces de mammifères protégées y vivent encore, tandis que la France en compte 68 en tout. Même diversité du côté des reptiles, avec pas moins de 11 espèces protégées recensées dans le parc. Y venir avec des enfants permet de se confronter à la beauté et à la diversité du monde naturel et à la nécessité de veiller à la protection de l’environnement, si fragile. Parmi les espèces de reptiles les plus rares dont vous aurez peut-être la chance de faire la connaissance dans les étangs de Brenne, citons notamment la Cistude d’Europe, une tortue. Cette petite tortue d’eau est d’ailleurs devenue un emblème naturel fort de la région. Bien entendu, n’oublions pas non plus les oiseaux qui colorent le ciel et se reflètent dans les eaux des étangs de Brenne. Ils constituent d’ailleurs le groupe animal le plus nombreux et le plus diversifié de ce parc naturel.