Bordeaux, ville du vin et de l’eau. Entre la Garonne, les vieilles ruelles, les vignobles et les reliques de l’Histoire, prévoyez un week-end parfait dans la capitale girondine avec ces 7 activités incontournables !
1. S’émerveiller devant le plus grand miroir d’eau du monde
Depuis l’été 2006, Bordeaux brille plus que jamais. C’est grâce à l’installation du plus grand miroir d’eau du monde et ses 3 450 m². Juste en face de la place de la Bourse, considérée comme l’une des plus belles de l’Hexagone, le miroir d’eau de Bordeaux est un spectacle permanent. Ses effets visuels suscités par les reflets de l’eau et du soleil attirent de nombreux photographes et le rire des enfants. Création du fontainier Jean-Max Llorca, il s’impose aujourd’hui comme l’un des principaux symboles de la ville. Il participe au niveau visage, moderne et design, de la capitale girondine, à l’image des quais de Bordeaux entièrement réaménagés.
2. Découvrir la petite Bastille de Bordeaux
En plein centre de Bordeaux, empruntez la rue Teulère qui conduit à la Grosse Cloche. Il s’agit d’une des six portes qui traversaient les vieux remparts de la ville. Érigée au XIIIe siècle, cette ancienne porte continue de témoigner des riches événements du passé. Pour s’en rendre compte, il suffit de franchir une petite porte en fer peu engageante. Derrière, un escalier mène à des couloirs sombres… et à d’autres portes grillagées tout aussi sinistres. Vous vous trouvez dans la petite Bastille de Bordeaux. Au XVIe siècle, la Grosse Cloche est reconvertie en prison. Les prisonniers sont condamnés pour de petits délits allant de la désertion au vol en passant par le libertinage. Les murs racontent encore certaines de leurs histoires personnelles sont gravés à tout jamais. Qu’il s’agisse de bâtons pour mesurer les jours qui passent ou de graffitis, la mémoire de ces larcins a traversé le temps jusqu’à notre époque. Mais la petite Bastille de Bordeaux n’est pas qu’un lieu triste et lugubre. Depuis 1759, la belle horloge astronomique de l’édifice ajoute un peu de couleur à l’édifice. Entre l’art délicat de ses rouages et son splendide léopard doré, l’horloge de la tour attire immanquablement le regard des passants. Chaque jeudi, un horloger se charge de remonter le mécanisme. À certaines dates, la Grosse Cloche fait résonner sa musique. Il faudra, pour l’entendre, faire le déplacement le 1er janvier, le 8 mai, le 14 juillet ou le 11 novembre. Mais aussi le 27 août qui marque la libération de la ville en 1944 !
3. Explorer la Cité du Vin
Inaugurée en 2016, la Cité du Vin est un rendez-vous pour les sens. Lieu d’expériences uniques, cette cité ludique revient sur l’histoire du vin mais aussi les arts et une géographie et ethnographie consacrées. Le vin dans toute sa splendeur. Sur les bords de la Garonne, la Cité du Vin se veut une vitrine privilégiée pour exposer l’héritage d’exception des vignobles de la région.
4. Se perdre dans le quartier de Bacalan
Ouvert sur l’immensité de l’eau, le quartier de Bacalan a bien changé. Ancien quartier populaire, il abritait autrefois des docks et des usines. Il était peu recommandé de s’y aventurer à la nuit tombée. Mais depuis l’inauguration du pont Chaban, le quartier de Bacalan a fait peau neuve. Il est non seulement tout à fait acceptable mais aussi vivement conseillé de s’y perdre. Les maisons insalubres ont laissé place à de jolies résidences. Les adresses branchées du quartier en font désormais un lieu de rencontre incontournable en soirée.
5. Naviguer sur la Garonne
Au-delà du vin, Bordeaux est une ville d’eau. Indissociable de la Garonne, la capitale girondine a mis en place un service de navettes, baptisé Batclub, en 2013 pour mieux relier les deux rives. Autrement dit, vous pouvez désormais vous offrir une courte croisière sur le fleuve pour le prix d’un ticket de bus ! La traversée dure une trentaine de minutes. Prendre la navette fluviale, c’est également l’occasion d’admirer les différents quartiers bordelais depuis l’eau. La vue sur les Chartrons, ancien quartier marchand repris par les artistes, est particulièrement photogénique. À marée basse, il est possible de voir quelques épaves sortir de l’eau. Rassurez-vous : la traversée est aujourd’hui sans danger ! La navette longe également le quartier de Bacalan en plein essor et renouveau. Bientôt, la ville s’efface, la nature s’impose. Les voix des Bordelais sont remplacées par le chant des oiseaux.
6. Faire une pause hors du temps au quartier de Saint-Seurin
Autre quartier immanquable de Bordeaux : Saint-Seurin. C’est ici que vous pourrez admirer les ruines du palais Gallien qui date du IIIe siècle. Bien plus qu’un palais, il se dresse comme un colisée. Il s’agissait autrefois des arènes de la ville qui pouvaient contenir jusqu’à 15 000 visiteurs. Une prouesse pour l’époque. Protégé, le vieil amphithéâtre a été sauvé d’un destin incertain à la fin du XIXe siècle. Votre visite prendra des airs de voyage dans le passé alors que vous découvrirez une basilique, une nécropole quasi oubliée, un théâtre antique puis un hôtel du XXe siècle. La basilique dont le style mêle l’art roman et gothique a d’ailleurs donné son nom au quartier. Non loin de la place Gambetta, le quartier de Saint-Seurin n’est pas comme les autres. C’est également une zone verte avec ses arbres et ses pelouses. Parfait pour une visite aérée avec des enfants ! Au centre du quartier, la place des Martyrs-de-la-Résistance est un havre de paix en plein Bordeaux. Bordelais et touristes semblent s’être mis d’accord pour profiter de l’ombre sur un banc ou des soirées en terrasse. Au P’tit Bar, adresse réputée du quartier, la carte met à l’honneur les huîtres de la région.
7. Rendre visite aux momies de Bordeaux
Des momies à Bordeaux ? Si vous êtes passé par les cellules de la Grosse Cloche, vous ne serez sûrement pas effrayé à l’idée de résoudre cette étrange énigme. Tout commence au lendemain de la Révolution française. En 1791, les anciens cimetières sont démantelés. Des dizaines de corps sont sortis de terre, tous dans un excellent état de conservation. Les corps n’ont pas été momifiés. Il s’agit simplement de l’œuvre naturelle d’un sol renfermant des grandes quantités de carbonate de calcium. Si on le sait aujourd’hui, la situation était bien différente il y a plus de 200 ans. Renommés « momies de Saint-Michel », les corps sont exposés dans une crypte et attirent de nombreux visiteurs. Des étudiants en médecine en premier lieu. Certains viennent pour tenter d’élucider le mystère biologique. D’autres pour s’approprier un morceau de peau en guise de porte-bonheur pour leurs examens. De célèbres écrivains comme Flaubert, Stendhal ou encore Victor Hugo se rendent également sur place. En 1979, la crypte ferme ses portes au public. Les momies retrouvent alors le repos éternel alors qu’elles ont de nouveau droit à un enterrement. Elles n’ont pas quitté le cimetière de la Chartreuse. En revanche, il reste possible de leur rendre visite grâce à un document sonore exposé dans la crypte de Saint-Michel. Sur le mur, les visiteurs peuvent ainsi apercevoir des silhouettes défiler tandis qu’une voix raconte les histoires vécues par ces momies. Ouvrez grand les oreilles, il est question de paris, de nourrice et de famille empoisonnée aux champignons !