Dominant la plaine orientale, le village d’Antisanti est construit sur une crête. La vue sur la région est imprenable. D’après les légendes locales, par temps dégagé, tout au bout de l’immensité de la Méditerranée, il est possible d’apercevoir Rome !
Les maisons anciennes d’Antisanti
Antisanti culmine à 700 mètres d’altitude, en pleine nature corse. Pour éclairer les visiteurs, une table d’orientation indique les reliefs du Bozio qui entourent le village. Autour d’Antisanti se trouvent aussi la vallée du Rio Magno et celle du Tavignano. Sans oublier la plaine d’Aléria. Derrière le village, c’est l’épine montagneuse du centre de la Corse qui se dresse fièrement. Ici, au coeur de l’île de beauté, on mesure l’ampleur du surnom de la Corse. Entre mer et montagne, Antisanti n’oublie pas de faire vivre la culture et l’histoire. La preuve avec ses maisons anciennes. La Case Pietrana est la plus ancienne. Elle daterait du XIVe siècle. Parmi les autres édifices du village, l’église baroque a elle aussi une longue histoire. Il s’agit de l’église Saint-Pierre-aux-Liens agrandie dans les années 1940. Tout autour du bâtiment religieux, qui rythme la vie locale, les habitants vaquent à leurs occupations. Le quotidien d’Antisanti s’organise entre la poste, l’épicerie, les cafés et bien sûr la place principale, dédiée aux fêtes et à la pétanque. Fait rare pour un village français, encore plus pour un village corse, la population augmente d’année en année. De nombreuses associations s’engagent pour Antisanti, en particulier l’association sportive qui a fêté ses 75 ans en 2021.
L’histoire du bandit Gallochju
Le village d’Antisanti est plein d’histoires et de légendes. Au XIXe siècle, la gendarmerie du village a été secouée par le bandit Gallochju qui terrorisait la région. Il fut à l’origine de plusieurs meurtres, et depuis quelques années, il est le personnage principal d’une bande dessinée qui raconte son parcours.
Sur la route des villages de l’Oriente
Entre Vivario et Aléria, Antisanti compte parmi les plus beaux villages-belvédères de Corse. Il y en a bien d’autres. Pianello, Canale-di-Verde, Moïta, Campi… Ce sont les villages de l’Oriente, qui ont tous leur propre histoire à raconter.
Savourez la clémentine de Corse
Antisanti est le premier producteur de clémentines, non seulement de Corse mais de la France entière. Fruit local très apprécie, la clémentine doit son nom au moine Frère Clément. Le premier clémentinier corse a été planté en 1925. Il faudra attendre les années 1960 pour que la culture s’intensifie et que le fruit se popularise pour s’inviter sur la table des desserts et dans le recettes locales. Depuis 2007, la clémentine de Corse fait l’objet d’une indication géographique protégée. Dans le pur respect des traditions de l’île, on continue de la cueillir à la main. On la reconnaît au fuselage de ses feuilles vertes et à sa peau lisse. Lorsqu’elle atteint la maturité, la clémentine corse offre beaucoup de goût. Inutile d’aller chercher plus loin pour apprécier le charme d’Antisanti : il se trouve et s’exprime déjà à travers la nature.