S’il y a une image à retenir de Murato, c’est bien celle de San Michele. Sa façade verte et blanche fait parfois de l’ombre aux vieilles pierres de Murato. Il y a pourtant bien d’autres trésors à y découvrir !
Sur les traces du vieux Murato
Murato, c’est d’abord une vieille ville. Dans le vieux Murato, on tombe sous le charme des petits bâtiments en pierre, du four à pain ou encore du palais de la monnaie. Chacun raconte un pan de l’histoire locale et de ses traditions. Un peu plus loin, c’est le couvent des Récollets et l’église de l’Annunziata qui prennent le relais. Il suffit de se perdre dans les rues pavées et de se courber sous les passages voûtés de Murato pour en apprécier la beauté tranquille à son rythme.
Murato, village haut en couleurs
Du patrimoine rural si riche et si varié de Murato, on retient souvent une seule image. Celle de l’église romane San Michele, semblant perdue dans la nature. Il est vrai que cette église, caractéristique du style roman pisan, impressionne. Non seulement de par son isolement entre les chemins muletiers, mais aussi de par sa beauté. La polychromie de la façade est un modèle de réussite. Elle mêle le calcaire blanc de Saint-Florent à la serpentine vert foncé. En 1839, quand Mérimée la découvre pour la première fois, il tombe sous son charme. L’écrivain dira qu’il s’agit de « la plus élégante église » qu’il a vue en Corse. Lui, qui connaissait pourtant si bien l’île de beauté, ne manquait pas de superlatifs pour Murato. Si les origines de l’église remontent au Moyen- ge, le clocher n’a été surélevé qu’au XIXe siècle. Les décors sculptés de l’édifice religieux participent également à sa renommée. Loin de se cantonner aux frontières de Murato, le prestige de San Michele s’expose en photo jusque dans les plus grands livres de l’art roman.
Murato, entre pierres et eau
En partant de la vieille église romane, un circuit conduit les touristes de passage sur un parcours thématique. En chemin, vous passerez devant plusieurs vieilles maisons, des églises, des chapelles, des fontaines et des ponts génois. Beaucoup de ponts, beaucoup de pierres, beaucoup d’eau. Des lavoirs et des fours à pain ponctuent également le parcours pédestre. En tout, la boucle de 8 kilomètres balisée en bois vous invite pendant 2 heures 30 à communier avec la nature et les traditions locales.
Condamnation d’un régicide raté
Joseph Fieschi voit le jour en 1790 à Murato. À l’époque, la France est encore en proie aux conséquences de la Révolution. C’est peut-être ce climat qui conduira Joseph Fieschi sur le chemin de l’anarchisme. En juillet 1835, il est l’auteur d’un attentat raté visant la personne de Louis-Philippe. Le roi est sauf mais 19 personnes périssent et bien d’autres sont blessées. La sentence est sans appel, et le criminel sera condamné à mort. En 1836, Joseph Fieschi, personnage malgré lui de l’histoire locale, est conduit à l’échafaud.