Tous les randonneurs connaissent son nom. Le bourg de Calenzana est le point de départ du GR20. Mais entre histoire, religion et nature, bien d’autres surprises sont à découvrir à Calenzana.
Calenzana, paradis des randonneurs
Lorsque les beaux jours reviennent, Calenzana est prise d’assaut par les sacs de randonneurs. Situé au pied du Monte Grosso, qui culmine à 1 938 mètres, le bourg fascine les sportifs aguerris qui veulent relever le défi du GR20. Il s’agit d’un des sentiers les plus ardus de France. Au-delà des rencontres sportives, Calenzana propose aussi un rendez-vous culturel et spirituel. Datant de 1870, le campanile de l’église Saint-Blaise de Calenzana se suffit presque à lui-même pour vous convaincre de prévoir une visite du village. Derrière la façade baroque du bel édifice religieux, c’est une histoire passionnante qui attend les touristes.
Le bourg, ancien village de bergers
Avant de devenir un gros bourg, Calenzana n’était qu’un village de bergers. Là où se dresse aujourd’hui l’église baroque Saint-Blaise se trouvait autrefois une église romane de taille modeste. C’est Domenico Baïni, architecte italien, qui en refait le style. Le chevet du bâtiment est beaucoup plus sobre que la façade. Dans la chapelle de la confrérie Sainte-Croix, Saint-Antoine est reconnaissable au cochon rose qui l’accompagne. Contre le mur, plusieurs bâtons de procession attendent, immobiles, d’attirer le regard des pèlerins ou simples visiteurs curieux. Au détour des rues, vous croiserez plusieurs portes anciennes. C’est au pied de la fontaine de Sant’Antone que débute le sentier du GR20. Poursuivez alors en direction du sud-est. Le début du parcours suit un sentier muletier qui témoigne encore du passé de la région. À Calenzana se trouvent bien d’autres sentiers de randonnée, en fonction de votre niveau. Citons par exemple le Sentier de la transhumance et le Mare è Monti. Le premier relie Calenzana à Corscia dans le Niolo, tandis que le second fait la jonction entre Calenzana et Cargèse.
Une chapelle au milieu des oliviers
Non loin de là, sur la route de Zilia, à seulement un kilomètre du bourg, faites une halte méditative et contemplative à la chapelle Sainte-Restitude. C’est ici, au beau milieu d’oliviers vieux de plus de cent ans, que la sainte corse a trouvé le repose éternel depuis sa décapitation vers 303.
Le GR20, de Calenzana à Conca
Le GR20 n’est pas à la portée de tout le monde. Il faut être en forme et bien entraîné pour vouloir s’y frotter. Le premier balisage de ce sentier qui traverse la montagne corse date de 1970. La longueur totale du GR20 est de 200 kilomètres. De Calenzana jusqu’à Conca, son tracé reprend la ligne de partage des eaux. Pour l’appréhender de façon optimale et moins se fatiguer, il convient de faire la randonnée dans le sens nord-sud. En tout, il comprend 16 étapes dont la durée est comprise entre 4 et 8 heures. Cette expérience unique reste la meilleure façon d’entrer en contact avec la beauté sauvage de la nature corse.