Tout au nord du Finistère, c’est un petit hameau sur le territoire de la commune de Kerlouan. Mais pas un hameau comme les autres. Meneham est un village parmi les rochers qui invite à une pause champêtre inoubliable !
Le village au milieu des rochers
Ce n’est pas pour rien si le littoral breton où se trouve le hameau de Meneham porte le nom de côte des légendes. Meneham est un site naturel protégé parmi tant d’autres dans le Finistère. Ce village, gardé par les rochers, ravira petits aventuriers et grands rêveurs. Des blocs de granit imposants lissés par le vent et le passage du temps semblent vouloir garder le lieu secret. Mais le mot est lâché : Meneham est un immanquable du point nord du Finistère ! Le corps de garde est le seul bâtiment du village qui fait face à la mer. On comprend très bien pourquoi, puisque sa fonction d’origine était de pouvoir surveiller la côte bretonne. Les légendes vont bon train sur les origines de cet édifice emblématique du village. Certains disent qu’il est l’œuvre de Vauban. Mais la petite maison de pierre daterait plutôt du milieu du XVIIIe siècle. Soit plusieurs décennies après la disparition de cet architecte de génie. L’histoire permet d’éclairer l’évolution de ce site tout à fait original.
La folle histoire de Meneham de 1792 à aujourd’hui
Nous sommes en 1792. Suite à la Révolution française, des douaniers viennent remplacer les miliciens qui occupent le corps de garde de Meneham. Ils resteront sur place jusqu’en 1860 et l’arrivée des nouveaux occupants, des paysans, pêcheurs et goémoniers. À son heure de gloire, le village gardé par les géants de pierre comptait jusqu’à 80 habitants. La modernisation de l’économie fait que la population est contrainte de quitter peu à peu le hameau dans les années 1970. Un processus de désertification de Meneham commence. Heureusement, un projet de rénovation voit le jour dans les années 2000. Aujourd’hui, il est possible de profiter à nouveau de Meneham comme au bon vieux temps !
La deuxième jeunesse de Meneham
Meneham a failli disparaître. La faute à un abandon de plusieurs décennies. Sans ce regain d’intérêt des années 2000, la nature aurait certainement repris ses droits. Mais le hameau n’a pas dit son dernier mot. La rénovation spectaculaire du site a permis d’ouvrir le site au public pour mieux le faire connaître et le préserver. Les visiteurs peuvent se renseigner sur les mœurs et traditions d’antan dans des espaces muséographiques dédiés. Quant à l’auberge du village, elle se charge de servir des spécialités locales pour faire succomber les papilles. En fonction des saisons, pensez à consulter le programme des animations. Pour finir, l’ancienne caserne des douaniers propose aux curieux de passage de voyager dans le passé avec ses ateliers d’artisanat. Ils se consacrent notamment aux bijoux, à la couture et à la poterie. De quoi susciter l’intérêt de petits et grands… et peut-être faire naître quelques passions nouvelles !