Dans les Hautes-Alpes, le village de Mont-Dauphin est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette place-forte fut construite par Vauban à partir de 1693 à la demande de Louis XIV (suite au raid effectué en 1692 par Victor-Amédée II) afin de renforcer la frontière sud-ouest du Dauphiné et de consolider ses défenses alpines. Malgré un terrain compliqué, l’architecte y fit construire des bâtiments parfaitement conservés. Il s’agit d’une des trois places-fortes que Vauban réalisa ou restaura dans les Hautes-Alpes, avec Château-Queyras et Briançon. Le site ne fut jamais réellement attaqué. En 300 ans, le seul fait d’arme fut le bombardement d’une aile de l’arsenal pendant la Seconde Guerre mondiale.
Derrière les remparts en marbre rose, on peut visiter les lieux fréquentés par les soldats de l’époque : les casernes, les échauguettes, la poudrière et l’arsenal.
Sur une surface de près de 30 hectares, la place-forte se compose de 4 blocs d’habitations sur un plan en damier. L’architecture y est homogène, composée de maisons au crépi coloré et toits en ardoise.
La place fut nommée Mont-Dauphin en l’honneur du fils du roi, le Grand Dauphin. En 1713, la frontière italienne s’éloigna, et le site perdit son intérêt stratégique.