Le village médiéval de Saint-Antoine-l’Abbaye dans l’Isère, à mi-chemin entre Grenoble et Valence, est un des joyaux du patrimoine rhônalpin. Les origines de ce bourg classé depuis 2010 parmi les Plus Beaux Villages de France, remontent au 11e siècle quand un seigneur du Dauphiné, Jocelin de Châteauneuf, y rapporta les reliques de saint Antoine l’Egyptien, suite à son pèlerinage en Terre Sainte.
À la fin du 13e siècle on y construit l’abbaye saint Antoine pour les conserver et dont on disait qu’elles pouvaient guérir du “mal des ardents” ou “feu de saint Antoine”, un empoisonnement du sang soigné par une confrérie charitable, la Maison de l’Aumône, qui y bâtit des hôpitaux pour accueillir et soigner les victimes. Situé sur le chemin de Compostelle, d’importants pélerinage eurent lieu à Saint-Antoine-l’Abbaye jusqu’aux guerres de religion.
L’abbaye possède un jardin médiéval aménagé dans la cour des grandes écuries, où sont enracinés plantes exubérantes, herbes aromatiques et arbres fruitiers.
L’architecture des maisons et l’organisation du bourg au pied de l’abbaye témoignent de ses origines médiévale et Renaissance. Les demeures des notables furent construites entre le 15e et le 18e siècle en pierre de molasse. Des ruelles étroites partiellement couvertes donnent accès aux anciennes échoppes et à la halle médiévale.