Nous sommes au cœur des Alpilles. Le village des Baux-de-Provence fascine les touristes avec un site d’exception : les carrières de Lumières. Acceptez l’invitation dans un univers minéral et vivez une expérience inoubliable, entre pierres et art !
Quand l’art se fond dans la pierre
Les carrières de Lumières sont un centre d’art numérique qui prend place au sein d’une carrière de pierre réaffectée. Dans le roc du Val d’Enfer, la carrière des Grands Fonds avait déjà quelque chose d’artistique de par son nom. Si aujourd’hui l’art se mêle aux minéraux, son histoire est pourtant tout autre à l’origine. Pour s’en rendre compte, il faut faire un bond dans le passé de plus de deux siècles !
Les carrières de Lumières de 1800 à nos jours
La carrière ouvre en 1800, afin d’extraire la pierre des Baux. Cette roche calcaire, très réputée pour sa facilité de découpe, est également appréciée pour sa blancheur. La carrière restera en activité pendant des décennies, jusqu’à sa fermeture en 1935. Peu à peu, l’industrie abandonne la pierre de taille, qui devient de moins en moins rentable. On lui préfère d’autres matériaux, plus modernes et surtout bien plus économiques. Et la carrière aurait ainsi pu tomber dans l’oubli… C’est sans compter sur l’implication de Jean Cocteau. À la fin des années 1950, il se rend sur le site pour le tournage de son film Le Testament d’Orphée. La carrière prend alors un nouveau tournant, beaucoup plus artistique. Une tendance qui se confirme dans les années 1970. C’est à cette époque que le spectacle Cathédrale d’Images est créé. L’initiative artistique consiste alors à projeter des images sur les parois monumentales de la carrière. Les Carrières de Lumières prennent leur nom actuel en 2012. Depuis, cet espace d’exposition grandeur nature continue d’attirer une foule de curieux, entre amour de la pierre et passion de l’art. Différentes toiles de maîtres continuent à être projetées sur les parois du site chaque année. Au total, du sol au plafond, la surface de la carrière reconvertie en centre d’art, est de 7 000 mètres carrés.
L’entrée Picasso : une immersion en beauté
L’entrée monumentale du site porte le nom d’entrée Picasso. Le portail de pierre, comme fondu dans la montagne, s’élève à une hauteur de 20 mètres. On a presque l’impression de pénétrer un temple grec ou égyptien. La référence au monde antique est palpable, la symbolique est puissante. Le ton est d’ores est déjà donné, l’exposition numérique peut commencer. D’une superficie de 3 000 mètres carrés, la salle Dante qui suit ne fait que confirmer la première impression. On raconte que le paysage singulier du Val d’Enfer aurait inspiré Dante en personne pour sa Divine Comédie. La salle peut compter sur ses piliers naturels pour soutenir la galerie. Ces colonnes de 10 mètres de haut servent aussi de toiles improvisées pour la projection des images. La peinture se confond avec la nature, dans une carrière où la pierre a su trouver le chemin de la reconversion !