Se trouvant en pleine campagne du Quercy, le château de Montal constitue un des joyaux architecturaux de style Renaissance dans la Loire.
Un château en pleine campagne
Cet édifice se caractérise par ses différentes particularités. Il se situe à l’emplacement d’un petit manoir fortifié. Dépendant des seigneurs de Miers, cet édifice date du XIIe siècle. Robert de Balzac en devient le propriétaire en 1474 grâce à son mariage avec Antoinette de Castelnau. Ce sieur d’Entragues a vécu pendant des années en Italie. Il a ainsi favorisé la sensibilité artistique de sa fille Jeanne. Celle-ci épouse Amaric de Montal en 1497 et hérite du château en 1503. En plus d’être baron de Lacquebrou et de Montal, il occupe aussi les fonctions de gouverneur de la Haute Auvergne. Lorsqu’il meurt en 1510, il la laisse avec six enfants.
Jeanne de Montal entreprend les différents travaux d’amélioration à partir de 1523. Le projet d’origine consiste à moderniser le château sans détruire les tours d’angle. Les changements devaient permettre la construction d’un quadrilatère avec deux côtés composés de galeries. Un vestibule central devait desservir tous les appartements ainsi que les dizaines de latrines. Cependant, seuls deux côtés formant une équerre ont été construits. Les travaux s’arrêtent lorsque Jeanne de Montal apprend la mort de son fils Robert. Ce dernier a combattu en Italie aux côtés du roi François Ier. Il a succombé le 24 février 1525 lors de la bataille de Pavie. Dès lors, Jeanne est inconsolable. Elle consacre sa vie dans l’embellissement du château en mémoire de ses chers disparus.
De somptueux décor de style Renaissance
Le château se caractérise par un design plutôt rustique, lui permettant de s’intégrer parfaitement aux campagnes environnantes. Il contraste avec les deux ailes de la cour qui sont très fastueuses. Ses façades sont ornées de cordons moulurés et d’une frise qui représente des scènes mythologiques. Elle est également décorée de figurines, de blasons, d’initiales et de rinceaux.
Des pilastres plats encadrent les fenêtres de l’étage. Ces éléments délimitent ainsi les panneaux. Ces derniers accueillent les bustes représentant Jeanne de Montal et les différents membres de sa famille. Deux statuettes se trouvent aussi au même niveau. Elles représentent la Force et la Bravoure.
Sous la corniche se trouve une autre frise décorée de coquille. Le couronnement se caractérise, entre autres, par un décor somptueux de bustes, de figurines, d’initiales et d’écus en relief.
L’abandon du château à sa nouvelle splendeur
Dordet, l’unique fils survivant de Jeanne de Montal, hérite de la propriété à sa mort. Il se destinait à une carrière dans les ordres. Cependant, sa mère a demandé la rupture de ses vœux pour se marier. Lorsque sa petite-fille se marie, le château de Montal fait partie de sa dot. La propriété reste entre les mains du marquis de Merville, François de Prusse des Cars, et de ses descendants jusqu’en 1760. Il devient la propriété de la famille Plas de Tares. Elle est transformée en exploitation agricole pendant le XIXe siècle, bien qu’elle n’ait pas été endommagée pendant la révolution.
Macaire l’achète en 1877 alors que les démarches sont en cours pour classer le château parmi les Monuments Historiques. Ce nouveau propriétaire s’empresse pourtant de le dépouiller totalement de ses richesses internes et externes.
L’industriel Maurice Fenaille décide de l’acheter en 1908. Il finalise les démarches nécessaires pour son classement, qui est officialisé en 1909. Il parvient à rassembler de nombreux éléments d’origine.