Dans le Puy-de-Dôme, le joli village de montagne d’Orcival avec ses maisons aux toits de lauze semble littéralement lové dans un écrin naturel duquel se dégage une magnifique basilique romane.
Son édification date vraisemblablement du 12e siècle. Elle fut bâtie d’un trait, d’où son unité architecturale. Elle est en outre la seule église romane majeure ayant conservé son clocher pratiquement intact.
L’église étant adossée à la montagne, on y pénètre par une porte latérale, la porte St Jean. En y entrant, une sensation de plénitude saisit la plupart des visiteurs. Comment ne pas être saisi par la beauté de l’enfilade des piliers venant au chœur lumineux, les chapiteaux magnifiquement sculptés d’animaux dans le déambulatoire et la Vierge d’Orcival, si célèbre, en noyer, argent et vermeil. Cette vierge en majesté est célébrée depuis des millénaires, en particulier par d’innombrables pèlerins lors de la Fête de l’Ascension. La Vierge est alors portée en procession par les hommes du village pieds nus jusqu’au calvaire, puis elle est redescendue dans le chœur de l’église pour que les croyants puissent l’implorer.
À l’extérieur, on remarque sur la façade de la basilique des chaînes et boulets. Il s’agit d’ex votos offerts par des prisonniers libérés, grâce à l’intervention de la Vierge « Notre Dame des Fers ».