La citadelle de Calvi nous frappe de par ses hautes murailles, qui intimidèrent plus d’un assaillant. Si la devise de la cité “Civitas Calvi Semper fidelis”, la cité de Calvi toujours fidèle à la ville de Gênes, ne s’applique plus, on continue de l’admirer gravée dans la citadelle.
Une beauté dominante
Quand on arrive à Calvi par la mer, la baie de Calvi, posée au pied de la citadelle, nous éblouit de toute son immense beauté. Calvi paraît s’avancer vers la mer, comme pour accueillir les plaisanciers. La Ville haute, protégée dans l’enceinte, est prodigieuse. Les Génois y tenaient leur place depuis le XIIIe siècle. La configuration qu’on peut voir aujourd’hui remonte au XVIe siècle. En la visitant, on a l’impression de dominer le port et la mer. On admire la Tour du Sel, qui servait de tour de défense, mais aussi d’entrepôt pour le sel originaire de Provence, véritable or blanc.
La surprenante ville haute
A Calvi, la verticalité l’emporte avec ses rues étroites et ses maisons très hautes. Lors de votre promenade, vous pourrez voir le palais du gouverneur et la résidence des Evêques de Sagone.
En plein cœur de la forteresse, vous serez surpris de faire la découverte de l’entrée de l’ancienne cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Calvi, qui se trouve nichée au sein d’une petite rue. La cathédrale n’est pas très grande : elle a une allure intimiste, presque familiale. Les grandes familles de la citadelle de Calvi pouvaient suivre la messe à l’étage, dans des loges aux fenêtres grillagées. On profite de la visite au sein de la cathédrale pour admirer de belles œuvres d’art, comme l’Annonciation avec son christ noir devenu le Christ des Miracles. La cathédrale est le point de départ de toutes les processions de la Semaine Sainte.
Un Christ étonnant
Dans l’oratoire Saint-Antoine, qui date du XVIe siècle, le silence est de rigueur. La pénombre participe grandement à apporter au lieu une atmosphère de recueillement. Assis sur l’un des quelques bancs à disposition, le regard du visiteur est attiré par les croix de procession de la Confrérie, les peintures murales et le Christ en croix articulé en bois qui date du XVIIe siècle. Lors du Vendredi saint, le Christ étant articulé, on le descend de la croix pour le déposer sur un brancard tout fleuri, appelé le cadalettu.
La ville basse
Cette partie de Calvi est un lieu très touristique pendant la saison estivale : les vacanciers viennent surtout se promener aux alentours du port. On remarque la coupole rose à lanternons de l’église Sainte-Marie-Majeure au style néoclassique, datant du XVIIIe siècle.
La tragédie du naufrage du Balkan
Au large de Calvi, dans la nuit du 15 au 16 août 1918, le navire à vapeur Le Balkan est torpillé par un sous-marin allemand. A son bord ,il y avait 450 passagers, dont 300 permissionnaires. Le navire s’érige à la verticale et coule dans les profondeurs en une minute. Les 102 survivants rejoignent la pointe de la Revelatta après avoir ramé toute la nuit sur des radeaux de fortune. Calvi commémore cette tragédie avec une stèle à la sortie de la ville, sur la route d’Ajaccio.