La vie de Cassano s’anime autour de sa petite place en étoile. Ici, dans ce théâtre à ciel ouvert, les producteurs de cinéma se pressent pour planter leur décor. Village isolé dans la nature corse, Cassano fait une entrée sur scène fracassante !
Cassano, paradis perdu aux portes de Calvi
Culminant à 300 mètres d’altitude, Cassano se trouve à seulement 15 minutes de Calvi par la route. Avec Montemaggiore et Lunghignano, il s’agit d’un des trois hameaux qui composent la commune de Montegrosso. Tout autour de la placette du village, les maisons anciennes se dressent. De nombreux passages voûtés qui n’ont rien perdu de leur charme d’antan permettent de passer d’une partie du village à une autre. En chemin, il n’est pas rare de croiser une caméra de cinéaste ou de producteur de télévision. En 2005, France 3 a jeté son dévolu sur Cassano pour tourner Liberata de Philippe Carrese. Le film relate la vie quotidienne de villageois corse lors de l’occupation italienne de la Seconde Guerre mondiale. Le reste du temps, lorsque les caméras ne sont pas braquées sur le village, la centaine d’habitants de Cassano poursuivent leur quotidien tranquille, loin des grandes villes animées.
L’église de l’Annonciation, trésor de Cassano
Comme tous les villages corses, la star de Cassano reste son église. À Cassano, se trouve aussi la chapelle de confrérie Saint-Antoine-Abbé. L’église de l’Annonciation peut sembler banale et sans intérêt de prime abord, si on se limite à admirer la façade. Pourtant, l’intérieur est d’une rare beauté. Riche en mobilier religieux et précieux, l’église met en avant un patrimoine intéressant qui vaut le coup d’œil. Ne manquez pas le triptyque du XVIe siècle, à l’origine exposé dans la chapelle Saint-Alban, dans le cimetière de Cassano. Saint-Alban est le saint patron du village.
Une histoire d’eau, d’huile et de vin
À cinq minutes de Cassano, et un peu moins de 20 kilomètres de Calvi, se trouve un autre village qui mérite le détour. Il s’agit de Zilia. Ce charmant village de Balagne est réputé pour son eau minérale. Sa source thermale est fermée depuis plus d’un siècle mais l’eau de Zilia n’a pas dit son dernier mot. Il faut puiser à plus de 80 mètres de profondeur pour la faire jaillir. Là, sur le flanc des montagnes corses, au creux de la roche se trouve l’or bleu. Cette eau est aujourd’hui reconnue comme produit alimentaire de montagne en raison de sa qualité constante et son insensibilité aux variations météorologiques. On la trouve sur toutes les tables de Corse, que ce soit en eau plate ou gazeuse. Poursuivez les découvertes sur la route des artisans de Balagne jusqu’à Lunghignano. Vous y trouverez un moulin à huile d’olive qu’il est possible de visiter. Si vous êtes amateur de vin, assurez-vous de faire une halte au domaine viticole d’Alzipratu AOC Calvi qui se trouve… lui aussi à Zilia. L’eau locale a un concurrent à prendre très au sérieux !