Le château de La Mogère est bâti au cœur d’un magnifique et verdoyant parc de cyprès et de pins parasols. Cette belle demeure, aux allures de villa toscane, se trouve à quelques encablures du nouveau quartier montpelliérain d’Odysseum.
Un château édifié par Fulcrand Limozin
Contrôleur de la chancellerie de Montpellier, Fulcrand Limozin, également secrétaire et conseiller du roi, entreprend la construction du château de La Mogère. La réalisation de ce projet intervient en 1715, année du décès de Louis XIV. Pour édifier sa résidence de campagne, il fait appel à l’architecte Jean Giral pour dessiner les plans. Cette demeure dont les travaux d’édification se terminent en 1720 se démarque des autres propriétés par son souci du détail.
Présentant la forme d’un parallélépipède rectangle, cet édifice est coiffé d’un toit plat en tuiles. De plus, ce château se caractérise aussi par un corps central doté de deux ailes, et parfaitement surmonté d’un fronton.
Une néoclassique avec de beaux jardins
Le château de La Mogère est construit au cœur d’un splendide parc comprenant plusieurs jardins. Dessinés par l’architecte Jean Giral, ceux-ci sont aménagés autour d’une folie Montpelliéraine avec symétrie, une architecture typique des jardins à la Française. Au total, La Mogère est une demeure dotée de jardins arborés aménagés sur une superficie de près de 4 hectares. La propriété de Limozin comprend aussi une terrasse de 350 m2 qui donne sur le magnifique jardin à la française ouvrant sur une belle promenade à l’ombre des pins parasols.
Les visiteurs du parc de La Mogère peuvent en outre contempler des carrés de buis. Ils forment avec la fontaine qu’ils entourent et se trouvant aux pieds de la terrasse sud de la propriété un surprenant décor. On peut y admirer également de jolis pins parasols formant un écran au soleil estival de la région sud de la France. Une balade dans les beaux jardins de ce château montpelliérain permet de voir une variété de fleurs telles que les lauriers roses, les saxifrages, les roses, etc.
Un édifice transmis de génération en génération
Propriété de la même famille depuis sa construction, le château de la Mogère s’est transmis par héritage de génération en génération. Au décès de Fulcrand Limozin, en 1737, cette Folie Montpelliéraine du XVIIIe siècle échoit à son neveu nommé Fulcrand de Boussairolles. Conseiller à la cour des comptes de Montpellier, il est à l’initiative de la réalisation du décor de gypseries, en 1744, de l’un des salons de l’édifice.
La bâtisse de Limozin passe ensuite aux mains de Jacques-Joseph de Boussairolles. Il entreprend d’importants travaux de modifications à l’intérieur de La Mogère. Il se fait aider dans cette tâche par Jean-Antoine Giral, un neveu du premier architecte chargé de la construction du château. On lui doit la décoration du grand salon en pilastres cannelés, aux alentours de 1775. Plusieurs propriétaires issus de la même famille se succèdent ainsi en ce lieu.
Le buffet d’eau : atout architectural majeur de La Mogère
Ce surprenant buffet d’eau fait partie des curiosités qui captent l’attention des visiteurs du château de La Mogère. Ce chef d’œuvre architectural se caractérise par ses motifs de stalactites et de coquillages sur fond rouge. Objet d’art à part entière, cette fontaine était alimentée par un petit aqueduc. D’une longueur de 55 mètres, celui-ci a la particularité de s’enfoncer dans un bosquet. Réalisé au milieu du XVIIIe siècle, l’ensemble donnait de voir un décor exceptionnel.