Isolaccio-di-Fiumorbo, Isolaccio pour les intimes, est le plus haut village de la région. Il a attiré Flaubert il y a près de deux siècles. Aujourd’hui, en haute saison, les touristes affluent pour randonner et découvrir le patrimoine historique et naturel du Fiumorbo.
Isolaccio, des rochers devenus village
Tout autour de l’église d’Isolaccio, les maisons en granit sont nombreuses. Des passages bien restaurés permettent de faire le tour du village à pied sans difficulté. Le bourg est né des rochers. D’ailleurs, au détour des jardins, on aperçoit encore de gros rochers. Le parcours vous fera passer devant la chapelle Saint-Roch. Le haut du village domine la plaine orientale. Au loin, derrière le toit de l’église de l’Immaculée-Conception, il est possible de deviner la mer. De style baroque, l’édifice religieux affiche un style baroque. Son clocher, séparé du bâtiment principal, a fait l’objet d’une campagne de restauration. On pourrait penser qu’Isolaccio est un village tranquille, où le temps s’écoule sans que rien ne se passe jamais. Et pourtant, il suffit de lire sur le Monument aux Morts la liste des hommes morts au combat lors de la Première Guerre mondiale pour mesurer le poids de l’histoire locale. En outre, le village a accueilli un invité de marque qui aurait pu raconter son aventure dans un passionnant récit.
L’histoire de Flaubert à Isolaccio
En 1840, Gustave Flaubert n’a que 19 ans. Il faudra attendre encore près de vingt ans pour que Madame Bovary le rende célèbre. En attendant l’inspiration, le jeune bachelier originaire de Normandie embarque pour un voyage sur l’île de beauté. Son Grand Tour rituel a lieu alors qu’il prépare ses études de droit. C’est le fils du capitaine Laurelli qui l’accueille à Isolaccio. En plein centre du village, Flaubert séjourne dans une petite maison grise sur la place de l’église. Ce séjour aurait suffi à lui seul à écrire un roman. Son hôte est en effet un ancien bandit, reconverti en tant que propriétaire des eaux thermales de Pietrapola.
À l’assaut du mythique GR20
À partir d’Isolaccio, les randonneurs bien préparés peuvent se lancer à l’assaut du mythique GR20. Il est possible de rejoindre le sentier depuis le refuge de Prati, qui culmine à 1 820 mètres. Le chemin traverse la Corse sauvage, à travers des forêts de chênes, de châtaigniers et de hêtres.
Pause fraîcheur à la cascade de Buja
Sur la D245, entre Isolaccio et San-Gavigno, au niveau du hameau de Bruschiccia, se trouve le début d’une belle randonnée. Le sentier balisé et facile d’accès mène à la cascade de Buja, connue pour être l’une des plus hautes de l’île. En effet, la chute d’eau s’élève à 100 mètres. En cas de canicule, vous pourrez vous accorder une pause fraîcheur bien méritée en vous baignant au pied de la cascade. Le Fiumorbo est une région sauvage, où les eaux sont vives et tourmentées. On y trouve plusieurs ruisseaux et torrents, ainsi que des piscines naturelles.