Le littoral qui s’étend sur 14 kilomètres entre le Croisic et Pouliguen est surnommé “côte sauvage” en raison de son relief accidenté fait de l’enchaînement de baies calmes et de falaises.
Véritable joyau des côtes du massif armoricain, le Croisic était autrefois un îlot, joint au continent par un processus d’ensablement formant naturellement un isthme.
Cette côte donne à voir mille facettes : des pointes comme celle rocheuse du Croisic, qui fut défendue militairement dès la fin du Moyen Âge ; des baies (une douzaine) dont celles des Marsouins ; des falaises et de magnifiques petites ou grandes plages, comme celle de Port Lin anciennement « baie des bonnes femmes », utilisée jadis par des chaloupes sardinières pour débarquer les poissons ; mais aussi des grottes comme celle des Jumelles Jeannette ou des Korrigans, du nom d’esprits malfaisants que l’on croise dans les légendes bretonnes.
Certains monuments sont aussi à noter, comme la croix “à ma fille” qui commémore la noyade d’une jeune fille dans la baie de Jumel en août 1845.
Les artistes ont depuis toujours admiré les rochers de la côte sauvage, y voyant des formes étranges sculptées par la nature. Beaucoup ont désormais des noms en fonction de leur forme. Parmi les plus célèbres, le masque de Napoléon, le rocher de l’Ours, le Sphinx ou le Grand Autel.