Dans les Pyrénées-Orientales, le village de Périllos s’est construit autour d’un château qui a appartenu à la puissante famille des Périllos (qui donna son nom au village) et qui servit à partir du 13e siècle de poste avancé à la forteresse de la Salveterra, plus au sud. Il ne reste aujourd’hui de ce bâtiment que la tour carrée.
De nos jours, le village est abandonné et désert, il fut jusqu’au début du 20e siècle dynamique et peuplé. Ensuite, des catastrophes décimèrent les lieux. À partir du 19e siècle, le phylloxéra détruisit les vignes. Le taux de mortalité infantile augmenta a tel point qu’en 1912 les 4 bébés de l’année moururent. Enfin, la Première Guerre mondiale emporta tous les hommes, et les femmes veuves partirent pour Opoul. Le dernier habitant du village, un berger, quitta les lieux dans les années 70.
Mais depuis 2006 une association nommée “Terre de Pierre” tente de faire revivre ce village devenu fantôme, en réhabilitant certaines demeures et monuments avec des matériaux et techniques traditionnels. Les promeneurs peuvent profiter d’une buvette appelée le « Lézard », qui organise par ailleurs des expositions d’artistes locaux. Le début d’une renaissance ?
Quant au patrimoine, il se compose de deux édifices religieux, l’église romane St Michel et la chapelle de Ste Barbe à l’écart du village.